INTRODUCTION

INTRODUCTION

Agnès FRONT

LIG, Université Grenoble Alpes, Présidente du Comité de Programme INFORSID’15

Page: 
7-10
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DOI: 
https://doi.org/10.3166/ISI.21.2.7-10
Received: 
N/A
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Accepted: 
N/A
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Abstract: 

Ce numéro spécial présente cinq articles sélectionnés parmi les meilleurs articlespubliés dans le congrès INFORSID’15 qui s’est tenu à Biarritz du 26 au 29 mai2015. Le congrès INFORSID (INFormatique des ORganisations et Systèmesd’Information et de Décision) est, chaque année, depuis 1982, un lieu d’échangeprivilégié entre chercheurs, « jeunes chercheurs » et industriels sur les recherches etdéveloppements liés à l’ingénierie, à la gouvernance et à l’évolution des systèmesd’information. A l’heure où les systèmes d’information tiennent plus que jamais uneplace stratégique dans les entreprises et les organisations qui n’ont de cesse dedevoir faire preuve d’agilité et d’innovation afin de gagner en compétitivité et enperformance, les recherches en systèmes d’information doivent proposer denouvelles approches et de nouvelles techniques permettant de développer et de faireévoluer des systèmes d’information de qualité, flexibles, adaptés aux nouveauxbesoins, aux nouvelles technologies et aux acteurs des processus.

Si les thématiques du congrès INFORSID sont variées (ingénierie des exigences,ingénierie des processus, ingénierie des méthodes, adaptation des systèmesd’information, gestion de données massives dans les systèmes d’information,systèmes d’information dédiés, etc.), ces cinq articles montrent à quel point la priseen compte de l’utilisateur final est inhérente à tout système d’information. Cetteprise en compte se décline selon quatre niveaux progressifs : la « simple » prise encompte des besoins de l’utilisateur dans le cadre de systèmes d’information de plusen plus ouverts et stratégiques, l’adaptation aux besoins de l’utilisateur sans cesseplus aboutie, la prise en compte de l’expertise de l’utilisateur, et enfin, l’intégrationde l’utilisateur en tant que partie prenante au sein même du système d’information.

Les deux premiers articles proposent différentes approches permettant deprendre en compte des besoins utilisateurs de plus en plus stratégiques dans lecontexte grandissant d’ouverture des organisations et des systèmes d’information.

Ainsi, l’article de Salim Chehida, Akram Idani, Yves Ledru et Mustapha KamelRahmouni, se focalise sur le problème de sécurité dans des systèmes d’informationouverts et a pour objectif de prendre en compte les droits d’accès des utilisateursnon seulement dans leurs accès aux données, mais également au niveau desworkflows des processus métier. Les auteurs proposent ainsi un métamodèlepermettant la propagation des permissions définies sur un diagramme de classesmodélisé avec le profil SecureUML, vers des contraintes associées aux activitésdécrivant un processus métier.

L’article de Rémi Delmas et Thomas Polacsek a pour cadre les systèmes degestion de crises où l’utilisateur est amené à prendre des décisions stratégiques enfonction d’informations issues d’organisations multiples interconnectées et qui luisont adressées le plus souvent dans des contextes d’urgence absolue. Les auteursproposent ainsi une approche formelle pour la spécification de politiques d’échangepermettant d’exprimer sans ambiguïté les exigences de diffusion d’information et deconfidentialité. Une telle approche peut ensuite servir à établir, par analyse formelleet automatique des exigences, des garanties sur la bonne circulation de l’informationpermettant aux acteurs du système de réaliser leurs missions.

Le troisième article, présenté par Marie-Françoise Canut, Sirinya On-at, AndréPéninou et Florence Sèdes, s’intéresse au profil de l’utilisateur afin de lui offrir desinformations qui correspondent le plus parfaitement possible à ses besoins. Pour cefaire, les auteurs proposent une approche de construction du profil utilisateur à partirdu réseau social numérique de l’utilisateur. Ils proposent ainsi d’intégrer des critèrestemporels dans le processus de construction du profil de l’utilisateur à partir de sonréseau social numérique appelé « profil social », de manière à pondérer les individuset les informations du réseau social de l’utilisateur et d’extraire des intérêts del’utilisateur pertinents et à jour.

Dans l’article de Rébecca Deneckère et Elena Kornyshova, l’utilisateur estappréhendé en tant qu’expert d’un domaine. Cet article présente en effet les résultatsd’une évaluation réalisée auprès d’utilisateurs professionnels et académiques afind’évaluer le concept de familles de méthodes. L’objectif est de comprendre si lesfamilles de méthodes en général sont faciles à comprendre et utiles du point de vuedes utilisateurs auxquels elles sont destinées. Une seconde partie de cette étude a étéréalisée sur un type de famille de méthodes particulières, les méthodes dédiées aulancement de projets agiles dans le but d’identifier l’utilité et la facilité d’utilisationde cette famille, ainsi que la cohérence avec les méthodes agiles telles qu’elles sontconnues et/ou couramment utilisées dans les entreprises.

Enfin, l’article présenté par Amira Derradji et Christine Verdier propose unevision de l’utilisateur final en tant qu’acteur expert et partie prenante du systèmed’information. Plus particulièrement, cet article traite de la notion de patient expertdans un système de suivi de protocole de soins de maladies chroniques à domicile.L’idée générale de ce travail consiste à prendre en compte et intégrer l’expertise dupatient chronique dans le protocole de soins afin d’améliorer son suivi médical enlui offrant la possibilité de signaler tout imprévu subi ou réalisé et non défini dans leprotocole initial, permettant ainsi au protocole de soins « d’apprendre » etéventuellement d’évoluer.

Au nom du Comité de Programme de l’édition 2015 du Congrès INFORSID etdu Bureau de l’association, je tiens à remercier les auteurs pour leurs contributions,ainsi que les membres du comité de lecture pour leurs analyses et leursrecommandations très fines sans lesquelles ce numéro n’aurait pas pu être élaboré.

Comité de lecture

Henda Ben Guezala – RIADI-ENSI, Université de la Manouba, Tunisie

Khalid Benali – LORIA, Université de Lorraine, France

Corine Cauvet – LSIS, Université Aix-Marseille, France

Cécile Favre – ERIC, Université de Lyon 2, France

Gilles Hubert – IRIT, Université Paul Sabatier, Toulouse, France

Philippe Lopisteguy – LIUPPA, Université de Pau et des Pays de l’Adour, France

Florent Masseglia – INRIA, France

Raul Mazo – CRI, Université Paris 1 Panthéon - Sorbonne, Paris, France

Jacques Simonin – Lab-STICC, Télécom Bretagne, France

Dalila Tamzalit – LINA, Université de Nantes, France